Vendredi 27 septembre 2019 à 10h15

Représentation pour les étudiant.e.s de Telecom Paris.

Questions posées (47 garçons, 13 filles ; seuls les garçons ont posé des questions) :
– Après le constat que vous avez dressé, y a-t-il qqch que vous préconiseriez pour sortir des habitudes sexistes ?
– Tout au long de votre spectacle, vous dénoncez cette mythologie collective, ces axiomes de la domination masculine que les femmes et les hommes se devaient d’accepter sans jamais les interroger. Comment expliquez-vous que, quels que soient les pays, quelles que soient les époques, les hommes aient systématiquement ressenti le besoin de faire taire les femmes ? Et comment expliquez-vous que la situation est enfin en train d’évoluer depuis quelques années, en particulier en Europe ?
– Dans votre travail de recherche, vous avez mis l’accent sur la culture européenne. Êtes-vous allé voir dans d’autres cultures et y avez-vous trouvé des similarités en matière de domination masculine ?
– Est-ce que ça vous est arrivé que des spectateurs hommes affirment que la domination masculine est normale ?
– Comment réagissent les élèves plus jeunes ?

Question du référent égalité de l’école :
Nous sommes depuis des siècles dans une situation de domination de l’homme, et en particulier de l’homme blanc. Il y a actuellement un mouvement qui est en marche pour déconstruire ce patriarcat. Je sens comme vous que les hommes ont beaucoup à gagner à ce processus. Pouvez-vous nous dire ce que, selon vous, nous avons à gagner à renoncer à cette domination qui nous privilégie ?

Remarques des étudiants :
– Sur le fond comme sur la forme, c’était captivant : vous avez une variété technique qui fait qu’on ne lâche jamais l’écoute. Et ça nous permet vraiment, en tant que spectateurs, de nous poser des questions.
– Ce que j’ai trouvé passionnant, c’est que vous mettiez en parallèle les hommes qui écrivaient des textes sensuels sur les femmes, et ceux qui écrivaient des textes haineux à leur égard. Ce parallèle met en relief la peur des hommes, et en particulier la peur de perdre le contrôle dans la sexualité.
– A entendre les textes misogynes des « grands » hommes que vous citez, j’ai ressenti combien tous étaient tenus par une même pression sociale, qui est encore présente aujourd’hui quand on est entre mecs. Si leurs pairs et leurs pères avaient été plus égalitaires, ils auraient pu interroger la domination.
– C’est intéressant cette distance que vous avez créée avec votre propre personnage dans la pièce. Je remarque aussi qu’il n’y a que des garçons qui ont posé des questions : c’est peut-être la preuve que nous nous sommes vraiment identifiés à vous. Est-ce que votre pièce ne s’adresse pas principalement aux garçons et aux hommes ?