Et le souvenir m’est apparu (Bach-Proust)

Textes : Marcel Proust.
Musique : Jean-Sébastien Bach.

Distribution :
Jean Geoffroy, marimba.
Nicolas Raccah, lecteur.
Durée : 1h.

Ce spectacle, produit par la Compagnie Fatale Aubaine, n’est plus proposé depuis 2015

Présentation

Ce spectacle, qui fait se rencontrer Jean-Sébastien Bach et Marcel Proust, est né d’une intuition de Jean Geoffroy, percussionniste, qui depuis plusieurs années s’attache à adapter l’œuvre de Bach pour le marimba : Bach et Proust, dans leurs arts respectifs, témoignent d’un même temps suspendu, fragile, celui de l’intime, dans lequel le passé et le présent se télescopent dans une même obstination du souvenir, avec l’exploration de lignes mélodiques « du temps d’avant » qui nourrissent le présent jusqu’à l’obsession.

Dans ce concert-lecture, nous proposons au public de partager cette expérience universelle qui rapproche, malgré les siècles qui les séparent, l’œuvre musicale de Bach et l’œuvre littéraire de Proust.

En les réunissant pour les faire « jouer » l’un avec l’autre, nous donnons naissance à un objet nouveau, intuitif, dans lequel nous parions sur l’émotion de l’auditeur plus que sur une compréhension d’ordre intellectuel.

Jean-Sébastien Bach a poussé jusqu’à sa perfection l’art du contrepoint imitatif : des mélodies qui se superposent et qui sont elles-mêmes des déclinaisons d’un même thème mélodique, masqué, étiré ou inversé.

À sa façon, Marcel Proust a réinventé cet art en littérature : le lecteur d’À la Recherche du Temps perdu retrouve au fil des pages les mêmes thèmes, eux aussi décalés, masqués ou inversés. Tout se passe comme si la vie se ramenait finalement à quelques chaînons fondamentaux (l’expérience du rêve du dormeur, celle du souvenir, celle de la musique, celle de la rencontre amoureuse), et comme si la littérature était pour Proust l’art de tisser des ponts entre ces éléments, qui se reflètent les uns dans les autres.

Nous voulons faire entendre cette expérience musicale et littéraire du contrepoint, en suivant les lignes mélodiques de deux artistes qui progressivement interagissent et se répondent, chacun dans leur art.

Un peu comme un couple de tango dans lequel il deviendrait impossible de dire lequel des deux partenaires mène, et lequel suit.

Dates

Ce spectacle de la Compagnie Fatale Aubaine n’est plus proposé actuellement.

Il a été représenté entre autres en 2010 au Foyer du Théâtre du Châtelet et à la FNAC Ternes, et en 2011 au Conservatoire de Saint Cloud et au Festival d’Ambronay.

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