La Compagnie Fatale Aubaine

« Quelles peuvent être les valeurs de l’avenir, en ce qui concerne l’amour ? On ne les a pas encore trouvées.
Alors il vaut mieux aller les chercher loin, avant la morale bourgeoise :
se remettre loin en arrière dans le temps, pour pouvoir parler de l’avenir. »

Antoine Vitez

La Compagnie Fatale Aubaine a vu le jour en 2009 de la rencontre entre Anne Arbouch, Annie Turrel et Nicolas Raccah. Adeline Lionetto a rejoint l’équipe en 2014.

Nous défendons un théâtre de proximité qui suscite échanges et débats entre spectateurs et artistes. Nous sommes donc amenés à jouer aussi bien à domicile que sur de véritables scènes.

Nous avons fait le choix d’un théâtre simple : plateau nu, pas ou peu de technique. L’essentiel reste les textes, pour la plupart non théâtraux, dont les comédiens sont les passeurs. Un théâtre intelligent plutôt qu’intellectuel, attentif à la fois à la beauté de la langue, aux émotions qu’elle génère et au sens qu’elle véhicule.

Les thèmes que nous abordons – la poésie érotique, le corps, le plaisir, la pudeur, la censure, la misogynie, l’égalité des droits entre les hommes et les femmes… – sont d’une grande actualité. Si grande que les oreilles pourraient se fermer face à des thématiques trop brûlantes.

Le passé, lui, parce que révolu , éveille la réflexion sans crisper les passions.

Nous faisons donc le pari de parler d’aujourd’hui en pointant nos regards vers hier.

Nous nous intéressons tout particulièrement aux XVIème et XVIIème siècles, époques assez proches de la nôtre par leur foisonnement et leurs progrès, mais aussi par la présence du religieux et du politique, et les contrastes saisissants entre les lumières et la barbarie.
C’est au spectateur, actif et intelligent, de faire les liens et les ponts qu’il souhaite entre le passé que nous racontons et le présent qui y résonne.

Nos spectacles tournent dans des salles de théâtre, mais également dans des lieux inhabituels, au plus proche des spectateurs : théâtre en appartements, en librairies, en médiathèques, en lycées, en prisons…

Adeline LIONETTO, présidente

Agrégée de Lettres moderne et Docteur en Lettres, Adeline Lionetto est Maîtresse de Conférences en littérature française du XVIème siècle à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), et présidente de l’Association Cornucopia, consacrée à l’étude du XVIème siècle et à la culture de la Renaissance.

Anne ARBOUCH, administratrice

Après des études d’ingénieure, Anne Arbouch est amenée à gérer un cabinet d’avocat durant 20 ans. Passionnée par le droit, la comptabilité et la gestion, elle est actuellement administratrice de deux compagnies de théâtre, et trésorière de l’Association Cornucopia.

Nicolas RACCAH, auteur, comédien, illustrateur

Après une maîtrise de Philosophie en 1994, Nicolas Raccah entre à l’Ecole Claude Mathieu, puis intègre l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre), dont il sort en 1999 après avoir travaillé auprès d’Andrzej Seweryn, Nada Strancar, Michel Raskine, Laurent Pelly…

Il fait ses armes sur de grands rôles du répertoire : Titus dans Bérénice, Hippolyte dans Phèdre, Lélie dans l’Etourdi (Molière), Arlequin dans le Jeu de l’Amour et du Hasard, avant de se confronter à des auteurs plus contemporains : Strindberg, Moicher Sforim, Cocteau, Wedekind, Minyana, Grumberg…

Il joue sous la direction de Brigitte Jaques, Hans Peter Cloos, Lisa Wurmser, Gerold Schumann, Jean-Vincent Brisa…

Passionné par le travail de la voix, on l’entend régulièrement sur France Culture et France Inter, dans le cadre de fictions radiophoniques et de lectures.

Il a illustré trois ouvrages : L’éloge du Masque, Lulu et le cirque des lettres et Le Théâtre du Monde : une histoire des masques.


Frédérique AÏT-TOUATI, metteuse en scène

Metteuse en scène et chercheuse, Frédérique Aït-Touati mène un travail à la croisée du théâtre et de l’histoire des sciences.

Elle se forme à la mise en scène en Angleterre, notamment au ADC Theatre de Cambridge à partir de 2001. Elle travaille entre Londres et Paris pendant une dizaine d’années et fonde en 2004 la compagnie AccenT.

Elle est chargée de recherches au CNRS et membre du Centre de recherches sur les arts et le langage à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.

Elle a notamment publié Contes de la Lune, Essai sur la fiction et la science modernes (Gallimard, 2011) et Terra Forma, manuel de cartographies potentielles (B42, 2019).

Elle collabore depuis plusieurs années avec Bruno Latour dans l’étude du théâtre de la science et monte avec lui plusieurs pièces : Gaia Global Circus, Le Théâtre des Négociations, INSIDE et Moving Earths.

Elle enseigne régulièrement à l’EHESS, à l’ENS d’Ulm, à Sciences Po, et en tant que professeure invitée à NYU.


Jean GEOFFROY, percussionniste

Premier prix de percussion au CNSAM de Paris, Jean Geoffroy est un percussionniste de renommée internationale, dédicataire et souvent premier interprète de nombreuses œuvres pour percussions solo (Pièces de I. Malec, Y. Taïra, JL Campana, F. Durieux, E. Tanguy, P. Leroux, L. Naon, F. Paris, Y. Maresz, D. Tosi, P. Hurel, B. Giner, B. Mantovani, B. Dubedout…)

Ses tournées l’amènent chaque année à faire des récitals et des masters class un peu partout dans le monde.

Timbalier solo de l’Ensemble Orchestral de Paris de 1985 à 2000, fondateur de l’ensemble de musique contemporaine Court-Circuit en 1988, Jean-Geoffroy a participé en tant que soliste à plus d’une trentaine de disques et DVD, parmi lesquels 5 disques consacrés à Bach, regroupant l’intégrale des suites, partitas et sonates écrites pour instrument seul.

Passionné par la pédagogie, Jean Geoffroy est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’enseignement de la percussion, et directeur de collections aux éditions Lemoine.

Professeur de percussion au CNSM de Lyon depuis 1999, il est également professeur de didactique au CNSM de Paris depuis 2006, et enseigne également à la Haute École de Musique de Genève.